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Cette semaine, la réforme de la Métropole sur toutes les lèvres avant d’être sur les rails.
Il ne manquait que Maryse Joissains et voilà l’ex-mairesse d’Aix (répétez-le très vite, excellent exercice de diction, cela sert aussi pour le croire)… L’ex-mairesse d’Aix, disais-je, a rejoint le club de plus en plus ouvert des cauchemars de Martine Vassal. Au côté d’Emmanuel Macron et de Benoit Payan, Maryse Joissains, dans une lunaire lettre d’adieu, rendue publique cette semaine, enjoint la Président de la Monstropole à « respecter [ses] engagements » : « Je te demande une dernière fois (ndla, je souligne la menace) de respecter ce pourquoi tu as été élue. ». Quel engagement ? : « ne pas diminuer la part de retour de compensation que les présidents de territoire ont toujours accordé aux mairies. » L’enjeu de la réforme de la métropole est posé. Exigée par le Président de la République, réclamée par la majorité municipale marseillaise, elle est crainte par le Pays aixois qui risque de perdre ce qu’il avait obtenu avec la loi Maptam : une métropole confédérale à l’abri de l’impérialisme marseillais., mais qui « passe beaucoup trop de temps à redistribuer, qui a gardé la complexité d’avant, et qui (…) a du mal à porter les projets d’intérêt métropolitain » pour reprendre l’historique diatribe du Pharo lancée par le chef de l’Etat.
Martine Vassal est prise au piège d’une tenaille métropolitaine : d’un côté, cette injonction à réformer dans le sens d’une plus forte intégration, de l’autre, les menaces des maires qui ont l’intention de ne rien lâcher. Contrainte d’être à l’initiative, Martine Vassal a adressé un courrier, indique La Provence, aux 92 maires pour les interroger sur trois points : le maintien des conseils de territoire, la remunicipalisation des compétences de proximité et la préservation des attributions de compensation. C’est forte d’un quitus sur ces trois points qu’elle envisagerait ensuite d’aller voir le Président pour entamer le bras de fer.
Celui-ci débouchera-t-il sur une réforme de la Métropole ? Rien n’est moins sûr. Marsacturappelle que son sort a été examiné durant l’été par le Sénat au cours d’un débat relatif à la loi 3Ds.Un amendement gouvernemental a même failli remodelé en profondeur les calculs des fameuses attributions de compensation. Voilà qui explique le courroux de Maryse Joissains. Mère des batailles, le système de péréquation avantageux pour les maires des petites communes est dans le collimateur de l’État. Retoqué au Sénat, il sera remis sur le métier à l’Assemblée. Avant la fin de la mandature ? La course contre la montre est engagée… Tic tac tic tac. Cauchemar de Martine Vassal ou réveil de la métropole ?