Chaque lundi, la Nouvelle société savante de Marseillologie vous propose 2 600 signes sur l’Agora de Marsactu pour évoquer l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle de la ville.
Une année de plus pour tout le monde et pour Marseille, une année supplémentaire à avoir 2600 ans. 44 chroniques hebdomadaires de 2600 signes. Une année en 114 400 signes (ici en pdf).
De quoi a-t-on parlé en deux-mille vingt-et-un à Marseille ?
Une année coupée en deux. Une première moitié dominée par la séquence électorale des départementales et des régionales (10 papiers) pour évoquer surtout la confusion des rapports de force que l’issue a peu dissipée. Une seconde, initiée par la spectaculaire visite présidentielle de septembre et marquée par les luttes d’institutions entre la ville et la métropole (3) arbitrées par l’État (6). Sur ce point, l’année s’achève avec l’impression que l’autorité municipale a renforcé ses positions en dépit de la situation de cohabitation départementalo-intercommunale qui lui paraissait peu favorable.
Au-delà de ces enjeux institutionnels, permanences du calendrier marseillais perpétuel, on a peu parlé de la majorité du Printemps marseillais (4 papiers). Le temps d’évoquer à son sujet : la nomination de S. Ghali à la mystérieuse fonction de « maire adjointe » (28 décembre 2020) ; les prises de parole croisée de M. Rubirola et de B. Payan quelques semaines après le switch (18 janvier) ; l’exercice du pouvoir symbolique à travers celui de nommer des rues (15 février) ; l’émergence d’une initiative citoyenne en faveur de la transparence (15 novembre) sous forme de coup de pression des collectifs. Ici, au tiers de son mandat, et sans dresser un bilan qui serait précoce, il semble que la coalition du Printemps marseillais ait plutôt bien résisté à la diversité partisane qui la compose et aux tiraillements internes tandis qu’elle parvient à mettre à distance les collectifs citoyens tout en se préservant, pour l’instant, de critiques importantes.
Et puis, on est en marseillologie, alors on a parlé OM (8 février), PS (8 mars), et même LR (6 décembre) ; des affaires judiciaires, de Guérini (22 mars) et d’un président de yacht club raciste (3 mai) ; de la gentrification bien sûr (5 juillet) ; et même d’Aix-en-Provence pour l’au-revoir de Maryse Joissains (27 septembre). De la mort de Tapie aussi et des mythes qu’elle entretient (11 octobre). Des politiques publiques, tout de même : sécurité et surveillance (1er mars) ; aménagement, la Plaine (29 mars) et la Soléam (24 mai) ; propreté et grève (4 octobre) ; transport et dystopie (18 octobre) ; tourisme et démarketing (26 avril). Un peu de Gaudin enfin, moins pour la valeur de ses mémoires (5 avril) que pour se souvenir des morts du 5-novembre (8 novembre). Et de la présidentielle qui vient pour poser la question de l’antifascisme (29 novembre) qui occupera bien le débat national et local ces prochains mois. De cela et du reste, on en reparlera.