Les législatives dans le viseur (part 1.)

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Cette semaine, la perspective des élections législatives en juin.

Les dimanches 12 et 19 juin prochains auront lieu les élections législatives. La présidentielle sera passée par là et sans doute aussi les 7e et 8e vagues et quelques variants qui vont bien. Les campagnes seront donc sans doute perturbées, obligeant les candidats et leurs équipes à faire preuve d’imagination : fini les meetings, si le Conseil constitutionnel revient à la raison, probablement aux oubliettes les porte-à porte, compliqué les réunions d’appartement. En attendant de voir comment s’organiseront les campagnes, on peut se demander quels sont les rapports des forces en présence à 6 mois du scrutin et quels impacts possibles pour les pouvoirs territoriaux ? 

L’exercice n’est pas simple car il est peuplé d’inconnus dont leur levée constitue autant de points cruciaux pour l’issue des batailles, à commencer par le résultat de l’élection présidentielle dont on connaît son pouvoir d’entrainement sur les majorités parlementaires. On devrait ajouter bien sûr les chiffres de l’abstention puisqu’on a vu lors des dernières municipales, puis des régionales à quel point la faible participation a été déterminante dans les résultats et problématique en ce qui concerne la légitimité des élu·e·s. Et puis, last inconnue but not the least, on ignore tout des candidat·e·s – même si on peut s’attendre à ce qu’un bon contingent de sortant·e·s se représentent – des coalitions, des équilibres, des ruptures et des divisions fratricides.

Avec cela en tête, rapide tour d’horizon – en deux temps – des circonscriptions marseillaises :

Dans la 1ère, qui couvre les quartiers Est du boyeristan, le député sortant et ancien maire du  11-12,  Julien Ravier (LR) conservera-t-il ce bastion de la droite ? Fragilisé par l’affaire des fausses procurations, contesté dans son camp par la candidature dissidente de Robert Assante, secoué par la percée du Printemps marseillais qui n’attend qu’un re-match, la dernière municipale a constitué un avertissement pour les troupes de LR. Sans frais ?

Dans la 2e, des très cossus 7 et 8e arr., la député macroniste et tombeuse de Dominique Tian, Claire Pitollat (LREM) qui sortait de nulle part ne 2017 ne bénéficiera ni de l’effet de surprise, ni de la vague En marche qui l’avait portée. Députée plutôt bosseuse, soutien non gaudillot du gouvernement, parfois à gauche, souvent à droite de la majorité, elle avait plaidé pour un rapprochement avec Martine Vassal lors des dernières municipales, sans doute consciente de la sociologie de sa circonscription. Nul ne sait cependant si cette ingénieure du nucléaire rempilera pour un mandat.

Suite au prochain épisode.