Où est passé Marseille en Grand ? 1/2

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Cette semaine, 6 ans après les annonces, un point en deux temps sur le plan présidentiel.

Il devait revenir à Marseille le 7 février à l’occasion du Forum des mondes méditerranéens pour évaluer les avancées de son plan et même, croyaient savoir certains, pour y annoncer sa candidature à la présidentielle. Ce point d’étape n’a finalement pas eu lieu. La vague Omicron, la crise au Mali et les tensions russo-urkrainiennes auront eu raison de son engagement de septembre. Malgré cette absence, et tandis que certains annoncent un déplacement le 4 mars, où en est ce Marseille en Grand 6 mois après les annonces et 60 jours avant le premier tour de la présidentielle ? Retour sur les grandes lignes du macronscope.

Avec les critiques sur les conflits d’institutions, les transports représentaient le morceau le plus attendu des annonces. Reposant sur le diagnostic de la faible couverture métropolitaine des réseaux et la fragilité des infrastructures, l’exécutif annonçait 1 Md€ en subventions et en avances remboursables afin d’automatiser le métro, prolonger des lignes des trams, créer des lignes de bus à haut niveau de service, construire une gare souterraine à Saint-Charles, inventer un RER métropolitain, étendre l’aéroport. Or, il y a 10 jours, le préfet et les élus locaux ont signé la constitution du Groupement d’intérêt public Aix-Marseille Provence Mobilités présidé par Martine Vassal, chargé de mettre en musique le milliard promis. On verra bien.

Sur la lutte contre le logement dégradé, le plan prévoyait la réhabilitation de 10 000 habitations et une rénovation du centre-ville pilotée par la Société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN) créée en 2020. Mathilde Chaboche, adjointe à l’urbanisme et son homologue à la Métropole, David Ytier, viennent justement de dévoiler la feuille de route du projet partenarial d’aménagement supposé appuyer la SPLA-IN dans ses missions. Sous le regard attentif et impatient des Collectifs citoyens et des délogé·e·s. On verra bien.

On passera vite sur le volet emploi du plan Macron, car il concernait moins Marseille que la volonté de tester des propositions en vue de la campagne. Pour mémoire, il s’agissait de créer un « capital jeune créateur ». On relèvera que c’est à Marseille que les Ministres du travail et de la ville ont annoncé les lauréats de l’appel à initiatives des Carrefours de l’entrepreneuriat, parmi lesquels des structures marseillaises (L’Épopée, le Carburateur, la Chambre de commerce et la Friche de la Belle de Mai).

Promis, même si Macron n’est pas venu, on reviendra, la semaine prochaine, sur les autres volets de Marseille en Grand pour causer éducation, culture, sécurité et hôpital.