Deuxième Congrès mondial de Marseillologie au MuCEM, septembre 2015

Le 17 septembre 2015, le MuCEM accueillait le deuxième congrès mondial de Marseillologie. Une proposition de la Nouvelle Société Savante de Marseillologie en partenariat avec Marseille 3013.

1ère table ronde : La Marseillologie (tout) contre les sciences sociales.

– Camille Floderer (Nouvelle société savante de marseillologie)
– Nicolas Maisetti (Nouvelle société savante de marseillologie)
Laurence Montel (Historienne, Université de Caen)
– André Donzel (Sociologue, CNRS-LAMES)
Michel Peraldi (Anthropologue, CNRS-CADIS)
Sylvia Girel (Sociologue, Aix-Marseille Université)

 

Captation vidéo Matthieu Verdeil A7production.

2ème table ronde :Marseille dans les médias : entre baffes et galéjades

– Camille Floderer (Nouvelle société savante de marseillologie)
– Nicolas Maisetti (Nouvelle société savante de marseillologie)

Jean-Marie Leforestier (Marsactu)
Louise Fessard (Mediapart)
Jean-Laurent Cassely (Slate)
Stéphanie Harounyan ( Libération – correspondante à Marseille / Enseignante à l’EJCAM)

Captation vidéo Matthieu Verdeil A7production.

Le Congrès | septembre 2015

Dans le cadre de Marseille 3013 et de la programmation Marseille Résonance du Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée

« Marseille » fait l’objet d’inépuisables discours savants ou journalistiques et constitue une cible pour des stéréotypes divers et variés. L’idée de ces rencontres n’est pas tant de se demander « comment devrait-on parler de Marseille » mais plutôt d’analyser ces différents discours et de comprendre ce qui fait de Marseille un terrain exotique si familier. Il s’agit également de s’interroger sur l’importance des manières de voir, de parler et de vivre Marseille.

Dans la continuité du premier Congrès de Marseillologie qui a eu lieu le 25 septembre 2013 à YesWeCamp, dans le cadre de Marseille 2013 OFF, la Nouvelle Société Savante de Marseillologie propose un deuxième Congrès les 17 et 19 septembre 2015 au MuCEM.

En effet, parce qu’ils soulèvent l’enjeu du partage d’un langage dans une ville divisée, les questionnements marseillologiques dessinent en creux les contours d’une « utopie expérimentale » au sens d’Henri Lefebvre. L’auteur du « Droit à la Ville » la définit comme:

« … l’exploration du possible humain, avec l’aide de l’image et de l’imaginaire, accompagnée d’une incessante critique et d’une incessante référence à la problématique donnée dans le ‘réel’ »

En somme, on ne peut imaginer la ville dans mille ans, sans entreprendre une traduction de ses réalités présentes. C’est précisément la fonction que devra remplir ce Congrès. Il pourra s’organiser en deux temps complémentaires.

La programmation

Jeudi 17 septembre -18h –

Auditorium du MuCEM

Soirée d’études marseillologiques

Deux tables-rondes réunissant quelques éminents marseillologues (universitaires et journalistes) avec, pour fil rouge, une question fondamentale : « Comment parler de Marseille ? ».

Modérations : Camille Floderer et Nicolas Maisetti (politistes)

Table-ronde 1 : La Marseillologie (tout) contre les sciences sociales

Avec : André Donzel (sociologue), Sylvia Girel (sociologue), Laurence Montel (historienne), Michel Péraldi (anthropologue)

La marseillologie est une science, mot 100% dérivé du grec « Massalia » et « Logos ». Dire  « la science de Marseille », c’est donc envisager la science du fait marseillais, l’étude minutieuse de ce que cette ville construit, détruit, montre et cache. C’est, en somme, concentrer tous ses efforts intellectuels sur l’objet Marseille. Ce parti-pris particulariste est la cause d’une controverse entre marseillologues et sciences sociales : pour certains intellectuels, un regard trop centré sur Marseille conduirait à conclure à des singularités locales là où une analyse plus approfondie aurait pu permettre de repérer ces aspects dans d’autres villes. Voilà tout l’enjeu de ce débat : doit-on appréhender les spécificités d’un territoire en les raccordant à des phénomènes plus généraux, ou bien faut-il penser, en bon marseillologue, (et en toute mauvaise foi) que l’étude de Marseille débouche nécessairement sur des connaissances à portée universelle ?

Table-ronde 2  : Marseille dans les médias : entre baffes et galéjades

Avec : Jean-Marie Leforestier (Marsactu), Louise Fessard (Mediapart), Jean-Laurent Cassely (Slate).

La marseillologie n’est pas confinée aux controverses scientifiques. Elle inonde, souvent pour le pire, les discours politiques et médiatiques, fondant un discours composé d’incontournables clichés : des « 2 600 ans de la cité phocéenne, Porte de l’Orient, rebelle et multiculturelle », à cette ville « rongée par le clientélisme, qui vibre pour l’OM, et tremble au son des kalach’ ». Que ce soit en bien ou en mal, dès lors que l’on parle de Marseille, on aime à simplifier, vulgariser, opposer, que ce soit le Chicago ou la Barcelone française, le « Marseille-bashing » ou le « Marseille-branling ». Lors de cette table-ronde, les journalistes invités nous expliqueront comment jongler, désarmer ou utiliser ce langage commun.

 Samedi 19 septembre-14h-

Toit-terrasse du MuCEM

Loto de Marseillologie

Rendez-vous sur le toit-terrasse du MuCEM pour participer à un drôle de loto ! Ici, les grilles ne sont pas remplies de nombres, mais de mots : « pétanque », « clientélisme », « fini-parti »… En tout, plus de 60 clichés qui collent à la peau de la « cité phocéenne ». Et chaque mot fera l’objet d’une explication décalée, conçue lors de la soirée d’étude de la Nouvelle société savante de Marseillologie. Ce loto ludique et lettré n’oublie pas les basiques : des lots seront bel et bien à gagner !

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