Touchez pas à la Plaine*

Chaque lundi, la Nouvelle société savante de Marseillologie vous propose 2 600 signes sur l’Agora de Marsactu pour évoquer l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle de la ville.

Cette semaine, le carnaval de la Plaine et sa déflagration médiatico-politique.

Alors que sa réputation n’est plus à faire, le Carnaval indépendant de la Plaine, Noailles et des Réformés a suscité une indignation inédite. 6 500 participant·e·s selon la préfecture (qui a fait preuve, une fois n’est pas coutume, de générosité dans le compte) ont manifesté un sidérant relâchement des gestes barrières. Le port du masque et la distance physique pulvérisés dans une irruption du monde d’avant qu’on envisage dans un avenir de plus en plus lointain. Et le carnaval d’accomplir sa double fonction d’abolition et de renversement symbolique de l’ordre social. Certes, les preuves manquent pour considérer les rassemblements en plein air comme moments super-contaminateurs, mais comment ne pas avoir en tête la dégradation de la situation sanitaire et la saturation des services de réanimation en voyant ces images ? Et tandis que le maire évoquait la « profanation » du lieu de mémoire de la rue d’Aubagne, la droite locale fustigeait ces danseur·se·s costumé·e·s mais démasqué·e·s et qualifiait le carnaval « d’attentat sanitaire », accusant la majorité de laxisme et de complicité. La prophétie de M. Vassal voyant dans le Printemps marseillais un cortège de black blocks anisés se réalisait soudain.

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Deux frères

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Cette semaine, l’ouverture du premier procès Guérini.

Le tribunal correctionnel de Marseille examine cette semaine les faits reprochés à Jean-Noël Guérini, sénateur (depuis 1998), ancien président du Conseil général des Bouches-du-Rhône (1998-2015), ancien maire du Panier 2e secteur de Marseille (1983-1989, puis 1995-2001) et boss des socialistes du département au début du millénaire. Poursuivi pour prise illégale d’intérêts après 12 ans d’une enquête aux multiples ramifications tendant à prouver l’existence d’un « système Guérini », il est finalement délesté des charges les plus infamantes – et menaçantes sur le plan judiciaire – notamment celle d’association de malfaiteurs.

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Combien est votre blanquette ?

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Cette semaine, le déjeuner entre le maire et le Président.

Emmanuel Macron a partagé sa blanquette avec Benoit Payan mercredi dernier. Au menu, la crise sanitaire mais aussi les difficultés financières d’une ville contrainte et engagée à investir massivement dans ses écoles et son habitat indigne. Le premier magistrat est sorti rassuré du rendez-vous élyséen : « On a beaucoup parlé des écoles, un sujet sur lequel j’ai mis le chiffre de un milliard d’euros sur la table ». On ne sait pas si ce montant a été ramassé. Si le Président de la République a répété son attachement à Marseille, B. Payan est reparti en lui réclamant des « preuves d’amour ». 

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Le fini parti socialiste

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Cette semaine, une fédération socialiste des Bouches-du-Rhône qui poursuit la tradition.

En mars 2018, une éternité, l’Arlésienne N. Mebarek et le Marseillais Y. Ohanessian sont candidats à la fonction de premier secrétaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône pour succéder au Puechens et très guériniste J-D. Ciot. Il fallait tourner la page des défaites électorales, des compromissions judiciaires et de la tutelle de 2011. Mais le renouveau commence mal : seulement 1 300 militants votent au premier tour contre 11 000 déclarés au début des années 2010 et encore 3 600 officiellement inscrits. À ce déclin numérique s’ajoute la défiance. Y. Ohanessian décide de retirer sa candidature avant le second tour, mettant en cause sa concurrente qu’il soupçonne d’irrégularité. Marsactu relatait alors cette guerre d’égos et de cartes entre socialistes que rien n’oppose sur le plan des idées (il faut dire que comme les électeurs elles ne sont plus légion) et cite un responsable guériniste, mais néanmoins clairvoyant : « On n’existe même plus mais on continue à se mettre sur la gueule. On se bat pour une terre brûlée ».

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La vidéo sous surveillance

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Cette semaine, les polémiques entourant la vidéosurveillance.

La visite à Marseille du Ministre de l’Intérieur et le thème de la vidéosurveillance ont été l’occasion de passes d’armes entre élus locaux et gouvernement, ancienne et nouvelle majorité, municipalité et métropole… et entre Marsactu et le Printemps Marseillais (PM).

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