Chaque lundi, la Nouvelle société savante de Marseillologie vous propose 2 600 signes sur l’Agora de Marsactu pour évoquer l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle de la ville.
Cette semaine, la préparation des prochaines échéances électorales de juin avec l’organisation des scrutins régionaux et départementaux.
Avant les fêtes, on apprenait qu’en PACA, un sondage plaçait en tête du 1er tour, un RN conduit par Thierry Mariani. Prouesse d’organiser un sondage sur un scrutin que chacun découvre. Le RN en tête au 1er tour (30%) est donné perdant au 2nd face à une liste LR conduite par le Président sortant Renaud Muselier. Aucune liste de gauche ne dépasserait 10%. L’hypothèse d’un second mandat sans conseiller régional de gauche n’est pas écartée. LREM serait conduite par la Ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, très populaire parmi les universitaires (non). Elle obtiendrait 13%, moitié moins que LR. La situation se complique avec la possible candidature de la tête de liste du parti présidentiel lors des municipales marseillaises, Yvon Berland, sous les couleurs d’Agir. Mais, et attention, pulitichella sauce marseillologique, les élus locaux de cette formation de droite macron-compatible s’opposent à sa candidature au motif, explique cette semaine Marsactu, qu’elle « hypothèquerait une alliance future avec la présidente sortante Martine Vassal lors des départementales.»
En Normandie, pour annoncer la météo, on parle de la pluie qui recommence à tomber sans qu’elle n’ait jamais vraiment cessé. Pour évoquer les rythmes électoraux, on pourrait emprunter, en l’adaptant, la formule normande : y’r’vote. En juin, un an après les municipales, un an avant la séquence présidentielle-législative, se tiendront les élections régionales et départementales. R’v’la les campagnes, les sondages, les listes, les portes-à-portes, les portes qui claquent, les citoyens qui s’engagent, les ruptures qu’on promet, les rumeurs qui enflent, les boules qui puent.
En face, on rêve d’un Printemps Marseillais à l’échelle régionale, c’est-à-dire d’une bonne vieille gauche plurielle qui a régné sur le Conseil régional de 1998 à 2015 sous les auspices de Michel Vauzelle. Dans le même temps, on apprenait que 130 « citoyen·ne·s » (aka acteurs économiques, culturels, associatifs) dont certains ont participé à l’aventure printanière appelaient à une liste unie de la gauche. Dans un mail appelant à signer cet appel, on lisait :
« Seule une liste unique de gauche et écologiste peut rivaliser à condition que sa part citoyenne soit visiblement identifiée et qu’elle pèse sur la composition de cette liste. C’est ce à quoi nous nous employions et sans perdre de temps car les partis politiques rêvent de refaire la martingale marseillaise : on affiche un ou une ( suivez mon regard) citoyen.n.e , on saupoudre de quelques noms ronflants de la société civile et le tour est joué ! »
Ça r’commence.